(En français) Du syncrétisme culturel dans certaines de ses manifestations judéo-musulmanes au Maroc
Du syncrétisme culturel dans certaines de ses manifestations judéo-musulmanes au Maroc
1- Du syncrétisme Pourim-Purimspiln dans le monde Ashkénaze
- Vient de paraître aux Editions Avant-Propos (2016. Collection Mantel) :
Se rire du destin, Farce pour Pourim, traduit, présenté et annoté par Nathan Weinstock
[[Le Rouleau d’Esther (Bible) nous relate qu’Haman, haut dignitaire du roi perse Assuérus, avait projeté d’exterminer tous les Juifs du royaume, complot que surent déjouer in extremis la reine Esther et son cousin Mordekhay (Mardochée). Ce récit biblique est commémoré chaque année lors de la fête de Pourim («du destin» ou «des sorts») qui revêt l’allure d’une célébration carnavalesque. Depuis les Temps Modernes, l’usage s’est répandu dans le monde ashkénaze de donner à cette occasion des représentations dramatiques (les Purimshpiln), jeux de scène burlesques préfigurant la naissance du théâtre yiddish au XIXe siècle. Le texte le plus ancien qui nous soit parvenu fut consigné par écrit en 1697 : il s’agit du « Jeu d’Assuérus », traduit ici pour la première fois.]]. Source: http://www.matanel.org/content/se-rire-du-destin-farce-pour-pourim
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2- Du syncrétisme Pourim-Imâchar au Maroc
Loin du monde ashkénaze, et tout comme d’autres cultes et représentations juives et/ou à fond juif, les représentations des pourim ont donné lieu au Maroc rural profond à une forme syncrétique dite, selon les lieux ‘bamghar’, ‘imaâchar’. Il s’agit d’une manifestation théâtrale de déguisement carnavalesque, berbérophone le plus souvent, qui s’appelle, selon les région, bamghar, imâshar, udayn n-tmâshurt, iSwabn, etc.
L’originalité de ce carnaval, incarnation-modèle de l’interculturel, consiste en ceci: alors que son cycle annuel est associé au calendrier religieux musulman (peut être même shiite), à savoir la fête religieuse dite Ashura, ses manifestations théâtrales, plastiques et ses propos discursifs n’ont rien à voir avec la religion musulmane en général, et beaucoup de musulmans orthodoxes y voient même des écarts plus ou moins condamnable selon l’esprit de l’époque du point de vue de l’orthodoxie religieuse.
En plus, quelle que soit la diversité des formes et des propos tenus par les acteurs, selon les régions, la constante de ce théâtre-carnaval est de faire la part du lion aux personnages juifs avec des prénoms juifs (Shmiha, Moshe, Haïm, Dawid) à tel enseigne que le carnaval s’appelle par endroits udayn n-tmâshurt ("Les Juifs d’Ashura"), et ce encore aujourd’hui, un demi siècle après que les communautés juives de ce Maroc profond ont toutes émigré, pour Israël en grande majorité.
Lire la suite à travers ce lien: https://orbinah.blog4ever.com/rites-et-mythes-du-maroc-profond
Voir aussi:
a) "Le patrimoine immatériel marocain : un lieu d’interférence culturelle"
https://orbinah.blog4ever.com/le-patrimoine-immateriel-marocain-un-lieu-d-interferences-culturelles
b) "Jusqu’où les mélodies de l’Atlas, peuvent-elles voyager dans le temps et l’espace?"
c) "عناية الإنقاذ تعود إلى بعض أوجه الثقافة المغربية في ربوع الجنوب"
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Mohamed Elmedlaoui
https://orbinah.blog4ever.com/m-elmedlaoui-publications-academiques
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