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(EN FRANCAIS) Du rapport Arabe Classique - Arabe Marocain

Du rapport Arabe classique – Arabe marocain.

Et si l’allemand adoptait une orthographe ‘à l’arabe’

 

 

D’une tradition orthographique sémitique

Si les lecteurs d’un texte d’arabe classique n’arrivent jamais à un stade de maîtrise d’une lecture correcte et sans hésitation de va-et-vient lectural, ce n’est pas parce que personne n’arrive jamais à maîtriser les structures de cette langue ainsi que son écriture en tant qu’opération active. C’est plutôt à cause de la déficience du système orthographique de cette langue par rapport à ses propres propriétés structurelles. Il s’agit en fait d’une langue à morphologie interne (alternance vocalique à l’intérieur du mot) et à syntaxe à déclinaison casuelle où les fonctions grammaticales des mots (sujet, objet, attribution, etc.) sont indiquées par désinences casuelles.

Et puisque cette orthographe ne note pas les voyelles, qui sont pourtant les éléments de cette morphologie interne ainsi que des désinences casuelles de la fin de mot (nominatif, accusatif, génitif, etc.), la tâche de lire un texte d’arabe classique dans son orthographe actuelle, est pareille à celle de lire par exemple un texte en allemand qui est aussi une langue qui fait usage de l’Umlaut (alternance vocalique) ainsi que des désinences casuelles de fin de mot, si on adopte pour cette langue une notation qui ne note que la matière lexicale constante (v. les exemples qui viendront après).

 

En réalité, quel que soit le degré de maitrise de l’arabe classique chez le lecteur de cette langue dans sa graphie actuelle dont ce lecteur aurait bien acquis une parfaite compétence de perception de formes graphiques, la tâche de celui-ci en lecture exige toujours un exercice multi-stratégique, comparable à celui par lequel on déduit les mots d’une grille de mots croisés. Et cet exercice est toujours d’autant plus ardu que la phrase est longue de plusieurs propositions en enchâssement. Pour un mot graphique qu’on note sous forme de /كــتــب/ [ktb] par exemple, il incombe au lecteur de déduire, en s’adonnant à ce genre d’exercice de va-et-vient sur le contexte globale de la phrase, s’il doit comprendre et prononcer /kataba/ (‘écrire’: accompli actif), /kutiba/ (‘écrire’ : accompli passif) , /kutubun/ (‘livres’: nominatif) ou /kutubin/ (‘livres’: oblique).

 

En fait, à l’instar des lecteurs de l’arabe classique dans l’orthographe actuelle de cette langue, les lecteurs d’une autre langue à déclinaison, comme l’allemand, dont le vocalisme interne du radical change également selon la catégorie morphologique et dont les désinences casuelles de fin de mot indiquent le cas et la fonction syntactiques, auraient bien pu s’accommoder avec le même degré de difficulté à lire leur langue, écrite dans un système qui ne note ni le vocalisme interne ni les marque de désinence casuelle. Les exemples suivants donnent une idée de l’ampleur de l’énergie mentale et d’attention que ce genre d’exercice lectural exige au niveau de chaque phrase pour pouvoir la lire comme il faudrait, et ce au détriment d’autres tâches intellectuelles d’une lecture (intonation à l’intention d’une audience s’il y en a, compréhension globale du texte, pouvoir de restitution de synthèse, etc.).

 

Une façon d’aligner l’orthographe allemande sur celle de l’AC.

 

Dans chacun des exemples suivants en allemand, les constantes lexicales des mots sont mises en gras, pour les distinguer de ses variables grammaticales. La variante a. de notation de chaque exemple est celle de l’orthographe allemande, une orthographe pleine; alors que la notation b. est celle d’une orthographe hypothétique défectueuse possible comme celle de l'arabe classique qui ne noterait de façon systématique que les constantes du radical, laissant au lecteur la tâche de déduire les variables grammaticales sur la base du contexte.

 

1- a. Der Mann hat das Buch gekauft                "L’homme a acheté le livre"

    b.     D  Mnn hat  d  Bch gekauft

 

2- a. Der Mann will das Buch kaufen                 "L’homme veut acheter le livre"

    b.     D  Mnn wll  d  Bch kauf

 

3- a. Die Männer wollen die Bücher kaufen   "Les hommes veulent acheter les livres"

    b.     D  Mnn wll  d  Bch kawf

 

4- a. Ich habe den Mann das Buch kaufen gesehen "J’ai vu l’homme acheter le livre"

    b.    Ich habe  d  Mnn  d  Bch kawf  gesehen

 

5- a. Er hat die Männer die Bücher kaufen gesehen "Il a vu les hommes acheter les livres"

    b.    Er hat  d  Mnn  d  Bch kawf  gesehen

 

6- a. Das Buch, das der Mann gekauft hat             "Le livre que l'homme a acheté"

    b.     D  Bch, d  d  Mnn gekawft  hat

 

7- a. Die Bücher, die die Männer gekauft haben   "Les livres que les hommes ont achetés"

    b.     D  Bch, d  d  Mnn gekawft  haben

 

 

Effectivement, n’importe quel lecteur, qui n’aurait qu’une connaissance élémentaire de l’allemand, PEUT s’accommoder et s’accoutumer à lire cette langue dans l’orthographe hypotétique b. des exemles ci-dessus. Ainsi, pour le dernier exemple-7b, il suffit par exemple que le lecteur remarque la forme /haben/ de l’auxiliaire ‘avoir’ à la fin de la phrase pour qu’il déduise et interprète la pleine phonétique à donner aux éléments /D Bch d d Mnn/ pour les distinguer de ce qui leur correspond dans l’exemple-6b. Mais, dans un tel cas de figure, le lecteur demeurera toute sa vie durant, et quel que soit le niveau de sa maîtrise globale de l’allemand, hésitant dans sa lecture ; car il ne s’agit pas d’une question de degré de maîtrise de la langue mais d’une question de degré de perfection d’un système orthographique.

 

Forme écrite, et rapprochement de deux registres de la langue arabe

Du débat récent au Maroc au sujet des langues d’enseignement, se dégage l’idée d’un projet ambitieux de planification qui aurait pour but de requalifier la langue arabe de sorte à faire émerger une langue moyenne, fonctionnelle, précise, simplifiée de structure et renforcée en pouvoir générateur de termes et expressions (art. 112 de la CNEF), de sorte à être qualifiée à la fois aussi bien comme langue de formation et de recherche que comme langue de communication de la vie courante. La promotion de son registre orale dit ‘darija’ (‘arabe marocain’) en reconnaissant notamment à celui-ci une fonction d’initiation pédagogique et de socialisation, est conçue comme l’un des leviers multiples nécessaires pour mener cette planification de long terme. Or, parmi les mesures concrètes d’une telle promotion du registre dit ‘darija’ pour qu’il s’achemine, à travers son lexique et sa morphosyntaxe de base, vers cet arabe standard, simplifié lui-même des archaïsmes lexicaux et des complexités de déclinaison classique et que tout le monde souhaite aujourd’hui voir émerger, il y a la mesure de produire des textes-outils appropriés en arabe marocain écrits en graphie arabe (dictionnaires, recueils de textes de différents types). Or, pour pouvoir harmoniser une telle production dans les courts et moyens termes, la mise au point d’un système orthographique approprié est une condition si ne quoi non. Mais c’est au niveau de ce point qu’un grand problème conceptuel de savoir, mais surtout de culture, se présente pour la manière dont les intéressés se représentent les mesures d’une planification qui tend à jeter les ponds entre les deux registres de l’arabe, à savoir l’arabe classique et l’arabe marocain dit ‘darija’, dans la perspective d’un nouvel arabe standard, qualifié sur le plan des structures et partagé et généralisé sur le plan sociolinguistique.

 

L’aspect relatif au savoir, dans ce dernier problème, est une conception profane qui conçoit l’acquisition et la maîtrise d’une langue comme un bloc global. Cette conception ne distingue pas les quatre compétences linguistique standard (‘the four linguistic skills’) que les nouveaux systèmes pédagogiques et d’évaluation distinguent dans l’évaluation de l’acquisition et la maîtrise une langue naturelle ayant une tradition écrite, à savoir: les compétences suivantes:

(i) la Compétence à Ecouter, (ii) la Compétence à Parler, (iii) la Compétence à Lire et (iv) la Compétence à Ecrire (v. ICI).

 

Tandis que l’aspect culturel dudit problème conceptuel consiste dans le fait que, pour un registre de langue comme l’arabe classique, qui a émergé dans l’histoire, associé à un texte sacré écrit, le Coran, et qui a acquis par là, au fond inconscient des esprits des usagers, une dimension quasi sacralisée, les esprits les plus éclairés n’arrivent pas à dissocier la langue en elle-même des formes graphiques de ses mots. Ces deux manifestations forment, pour les esprits, dans de pareils cas, le recto et le verso d’une même pièce; chose qui n’est absolument jamais le cas dans la réalité des langues naturelles; car on peut bien parler parfaitement une langue sans pouvoir l’écrire, tout comme l’on peut acquérir une haute compétence de lire parfaitement une langue et de l’écrire, sans pouvoir nécessairement la parler parfaitement ni la bien saisir sous sa forme parlée. Tous les bilingues et polyglottes dans des langues à écriture savent cela par expérience.

 

Dans le cadre de la conception profane générale qui se représente l’acquisition et la maîtrise d’une langue comme un processus global unilinéaire qui s’opère sur un plan unique, et dont la culture d’arrière-plan se représente l’entité de l’arabe classique sous un angle qui lui dénie la nature d’une langue naturelle comme les autres, on a en fait une très forte tendance à imaginer que c’est la forme écrite de cette langue, dans son système orthographique séculaire actuel, qui constitue la porte d’entrée du chantier de planification et d’aménagement qui vise à jeter les ponds entre les deux registres de l’arabe, à savoir l’arabe classique et l’arabe parlé dit darijà (‘arabe marocain’). Ainsi pour écrire des mots comme ceux qui suivent en préparant les textes-outils d’un arabe marocain promu et soutenu dans la perspective de lui faire jouer le rôle indiqué plus haut dans le processus de rapprochement avec l’arabe classique et de facilitation de l’acquisition de celui-ci dans sa forme simplifiée et fonctionnelle indiquée également plus haut, cette tendance voudrait que les mots de l’arabe marocain soient calqués sur ce qui leur correspond dans l’orthographe de l’arabe classique à la façon suivante:

 

Arabe marocain        Orthographe calquée           Signification:

1. mɛlləm                         مـعلـّـم                                            ‘maître artisan’

2. muɛllim                      مـعلـّـم                                            ‘instituteur’

 

3.  mqddəm                   مـقـدّم                                             ‘agent d'autorité de quartier’

4.  muqddim                  مـقـدّم                                             ‘présentateur’

 

5.  mtqqəf                      مـثـقّــف                                         ‘ensorcelé

6.  mutqqaf                   مـثـقّــف                                        ‘instruit, intellectuel’

 

7.  šrṭa                           شـرطـة                                        ‘rayure’

8.  šurṭa                         شـرطـة                                         ‘police’

 

9.  mrttəb                     مـرتّـب                                          ‘ordonné’

10. murttab                 مـرتّـب                                          ‘salaire’

 

11. ɛəṛf                           عــرف                                          ‘crête, crinière’

11’ ɛərf                           عــرف                                          ‘maîtrise, dextérité’

12. ɛurf                          عــرف                                          ‘coutume’

 

13. milkiya                    مـلـكـيّة                                         ‘propriété’

14. malakiya                 مـلـكـيّة                                          ‘monarchie’

 

En adoptant cette manière de mettre l’arabe marocain à l’écrit dans la perspective des buts pédagogiques et sociolinguistiques signalés plus haut, on importe aux textes de ce registre l’arabe les mêmes difficultés des textes de l’arabe classique dans son orthographe actuelle tout en y rajoutant même d’autres sources de diffichlté. Ainsi, déjà un mot graphique de cette orthographe, comme /مـعـلـّـم/, est ambigu dans son contexte d’origine (i.e. le contexte de l’arabe classique lui-même)  où il devrait être interprété soit comme [muɛallim] ‘instituteur, formateur’, soit comme [muɛallam] ‘formé, dressé’, soit comme [muɛlam] ‘informé’ soit comme [maɛlam] ‘indice, indicateur’. Maintenant, avec la projection de cette tradition orthographique sur un texte de l’arabe marocain, le lecteur de ce texte aura à prendre en compte l’éventualité, pour la forme /مـعـلـّـم/, de pouvoir être prononcée [mɛlləm] dans le cas où le sens voulu serait ‘maître artisan’. Le nombre de termes qui présenteraient un tel syndrome dans cette option orthographique est énorme parce qu’il s’agit de formes morphologiques productives différentes à l’orale, que cette orthographe rend identiques à l’écrit.

 

Une autre approche consiste à tirer profit de l’absence d’une tradition écrite systématique de l’arabe marocain pour doter celui-ci d’une orthographe pleine qui note pleinement les voyelles sur le même palier d’écriture, i.e. non pas seulement en tant que diacritiques facultatifs que personne n’utilise pratiquement, pour des raisons culturelles mais aussi à cause de complications pratiques. Ce procédé est rendu possible par le fait que l’arabe marocain (et même la façon dont l’arabe classique se prononce souvent aujourd’hui) ne fait plus de distinction de quantité vocalique entre voyelles courtes (/a/, /u/, /i/) et voyelles longues /aa/, /uu/, /ii/ représentées en graphie arabe par les matres lectionis (ــي ,ــو  ,ــا). En réutilisant ces matres lectionis pour noter les voyelles à quantité unique comme dans /تارودانت/ ‘Taroudant’, /وارزازات/ ‘Ouerzazat’, /واكًـادوكًـو/ ‘Ouagadougou’ /بوركيــنافـاصّو/ ‘Burkina-Faso’,  il n’y aurait plus de confusion orthographique entre les formes morphologiques à l’écrit. On notera alors /موعلـّـيم/ ‘instituteur’, bien distinct de /مـعـلـّـم/ ‘maître artisan’. En confectionnant de cette façon les textes-outils des modules d’un arabe marocain soutenu, on (ré)conforte l’apprenant (petit ou adulte) dans sa lecture, et on libère ainsi la voie au petit apprenant pour acquérir une culture de l’écrit en tant que compétence générale transférable à d’autre langues tout en le socialisant dans sa propre langue dont il maîtrise déjà depuis la maison la morphologie et la syntaxe de l’oral et tout en le préparant ainsi, entre autres choses, à acquérir le registre de l’arabe classique dont il se serait déjà rapproché oralement ainsi que d’autre langues, une fois que ses propres compétences de communication sont bien établies et stabilisées (Pour un spécimen de textes en arabe marocain, écrits dans cette orthographe pleinement vocalisée, voir ICI (introduction à une étude de linguistique) et/ou ICI (discours quotidien dans un atelier).

 

Cette préparation à l’acquisition de la compétence orale de l’arabe classique ne serait, en partie qu’un renforcement sous forme d’une prise en charge pédagogique méthodique sur le plan institutionnel, d’une dynamique sociolinguistique déjà en marche sur le plan pratique, étant donné le rapport structurel historique entre les deux registres de l’arabe. Cette dynamique est caractérisée notamment par un emprunt continu massif de termes lexicaux, de formes morphologiques nouvelles, d’expressions et de tournures syntaxiques, que fait systématiquement l’arabe marocain à l’arabe classique depuis la formation des premières variantes régionales du premier registre. Cette dynamique dont le discours religieux et surtout l’appareil de la poésie semi-savante dite malħun étaient les principaux moteurs, s’est accéléré depuis un demi siècle avec l’émergence de l’arabe marocain en koïnè nationale standard grâce aux effets conjugués de la scolarisation moderne, de la mobilité humaine interrégionale à travers le pays et des média modernes, radio, télévision et théâtre (voir ICI). Dans cette perspective, et pour ce qui est notamment de la phase d’initier l’apprenant à la lecture et à l’écriture du registre de l’arabe classique dans l’orthographe traditionnelle de ce registre, il serait très facile pour cet apprenant d’abstraire, d’une façon univoque dans sa lecture, la racine d’une forme orthographiquement appauvrie comme /مـعـلـم/ à partir d’une forme orthographique pleine qui lui aurait déjà été connue comme /موعـلـّـيم/ ("instituteur"); alors que l’inverse n’est pas possible comme on l’a vu dans les exemple ci-dessus.

Un autre avantage non immédiat probable de cette dernière méthode d’écrire l’arabe marocain que nous préconisons, c’est qu’elle peut servir de teste expérimental, qui ferait que, dans le cas où elle aurait fait preuve de grande efficacité pédagogique, les chances de voir les esprits prêts à envisager sérieusement une réforme de l’orthographe séculaire de l’arabe classique elle-même, soient moins minces que ce qu’elles sont aujourd’hui. Surtout que cette réforme est très simple sur le plan technique et que des propositions ont déjà été faite dans ce sens; et alors c’est le projet de réédition des grands textes de la littérature classique qui serait à l’ordre du jour. Avec ses potentialités en experts linguistes et son expérience en aménagement linguistique, le Maroc est de loin le mieux placé pour initier et piloter ce grand projet de portée historique qui dépasse la sphère nationale, puisque la langue arabe n'est le monopole exclusif d'aucune partie et que l'histoire de son développement scientifique prouve bien cela.

Addendum (3 mai 2015) :

En réaction à la lecture du texte ci-dessus, le grand connaisseur de l’histoire des traditions d’écriture en Afrique du Nord, Lionel Galand, me fait remarquer deux choses dans ce sens :

(i) que c’est en Afrique du Nord notamment que le punique a développé l’expérience de doter l’ancienne tradition scripturale phénicienne de voyelles intégrées au corps du mot graphique en faisant usage notamment desdites matres lectionis (appelées ainsi car considérées comme "mères de la lecture") et

(ii) que «dans ses emplois traditionnels (qu’on s’efforce d’améliorer), l’écriture touarègue est encore plus ambiguë que l’écriture de l’arabe classique [à cause du manque de vocalisme]» .

Tout à fait dans le sens de ces deux remarques, le fait qui vient d’être signalé plus haut, dans le domaine de l’expérience du Maroc en aménagement linguistique, notamment le réaménagement en cours d’une orthographe berbère à base de graphie tifinaghe réaménagée, caractérisée précisément par une vocalisation complète intégrée, montre bien que c’est au contact des composants les plus à l’ouest de la chamito-sémitique, que les écritures des langues sémitiques accomplissent leur plénitude. L’arabe marocain, en tant qu’adstrat par rapport au berbère qui en est le substrat (v. ICI), est donc bien placé historiquement pour constituer le biais d’un autre aspect d’un tel accomplissement sur le plan de l’évolution de l’écriture, l’écriture arabe cette fois-ci.

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- Une version complémentaire en arabe de ce texte: ICI

- Rapports structurels et sociolinguistiques entre Classique et Darija: ICI (en arabe)

 

Certaines références en rapport avec le sujet

المدلاوي، محمد (2001) "نحو تدوين الآداب الشفهية المغربية في إطار تطوير الحرف العربي الموسّع". الأمثال العامية في المغرب، تدوينها وتوظيفها العلمي والبيداغوجي. مطبوعات أكاديمية المملكة المغربية. سلسلة الندوات. الرباط. ص: 159-211

المدلاوي، محمد (2003، غير منشور) "الحرف العربي التام الموسّع، وتدوين اللغات غير الحامية السامية".عرض ألقي في ندوة:  البنى العارية والإسقاطات الوظيفية؛ الأيام الوطنية السادسة . معهد الأبحاث والدراسات للتعريب – الرباط 26-28 ماي 2003 .

 

المدلاوي، محمد (2015 مرقون) اَلْعَرَبِيَّةُ اْلْمَغْرِبِيّةُ اْلْدَارِجَةُ - قَـــوَاعِـــد: اَلْمُعَجَمُ، اَلأصْوَاتُ، اَلإمْلاءُ، اَلْصَرْفُ وَاْلْتَرْكِيبُ (كِتَابٌ مُحَرَّرٌ بِعَرَبِيّةٍ مَغْرِبِيّةٍ وُسْطَى). كتاب مرقون (160 صفحة).

 

Elmedlaoui, Mohamed (1999) Principes d’orthographe berbère en graphie arabe ou latine. Publications de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines – Oujda.

Elmedlaoui, M. (2000) "L'Arabe Marocain: un lexique sémitique inséré sur un fond grammatical berbère"; pp: 155-187 in Salem Chaker, éd. Etudes Berbères et Chamito-Sémitiques; mélanges offerts à Karl-G. Prasse; réunis par Salem Chaker et Andrjez Zaborski. Peeters: Paris-Louvain 2000

 

Elmedlaoui, Mohamed (2004) "D’"une notation usuelle du berbère" à l’"orthographe de l’amazighe" (projet d’une standardisation d’une langue)". Pp. 63-84 in Meftaha Ameur et Abdallah Boumalk (sous la direction de ---) : Standardisation de l’Amazighe. Publications de l’Institut Royal de la Culture Amazighe. Rabat

Elmedlaoui, Mohamed (2004) "Projet  de  développement d’un établissement : Institut d’Etudes et de Recherches pour l’Arabisation : 2004-2008 (fragment extrait d’un ancien dossier de candidature) : https://orbinah.blog4ever.com/gestion-de-la-recherche-sur-les-langues-au-maroc-ex-projet

Elmedlaoui, Mohamed (2013) "La dimension du système d’écriture dans la question d’une langue d’enseignement : https://orbinah.blog4ever.com/en-fran9ais-systeme-d-ecriture-et-langue-d-enseignement



28/04/2015
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