Isaïe d'actualité comme John Lennon; mais c'est de la littérature en face de l'histoire
Isaïe d'actualité comme John Lennon; mais c'est de la littérature en face de l'histoire
Mohamed Elmedlaoui
"OrBinah", un an après
Depuis que OrBinah s'est taillé une étendue minime, il y a un an, dans l'espace de cette cyber-galaxie qui jaillit soudain de l'esprit de notre planète, il n'y était question que de littérature linguistique, de plurilinguisme, du musical, de l'ethnomusical ou d'éléments de l'histoire, conçue comme source de sagesse, et non comme arsenal construit de rancunes et de cauchemars thésaurisés pour servir de fond psychologique et intellectuel pour envisager le présent et l'avenir dans une perspective de confrontation suicidaire. Bref, il n'y était question que de ce que le lexique de l'ère globalisée appel "interculturel pluriel".
Jusque là, chose significative, les sops intempestis de publicité qui atterrissaient sur le blog étaient limité aux thèmes de "langues", "musiques", "hôtels", "villégiature", etc. Mais, vers la fin décembre 2008, la titanesque opération dite Plomb Durci lancée par Israël à Gaza en réponse à une reprise de lancement de roquettes par le Hamas, vint jeter le discrédit sur le discours qui prévalait sur les pages d'OrBinah. Lorsque le feu l'emporte comme seuls modes d'expression, et le fer devient le seul moyen de communication entre les humains, l'usage du lexique de l'interculturel devient une insulte à l'égard de l'Intelligence. C'est l'article "Bonne Année du fer" du 1ier janvier 2009, qui a fait écho à cette nouvelle donne sur OrBinah (https://orbinah.blog4ever.com/blog/lire-article-162080-1104444-bonne__annee_du_fer__a_tout_le_monde_.html). Il y a suffi d'une toute petite allusion, tout à fait évasive, à Gaza à la fin d'un texte de numérologie, plutôt drôle en un temps de souffrance, pour qu'un accrochage se déclenche aussitôt pour la première fois entre les lecteurs du blog. Et par la suite, ce ne sont plus des spots de pub d'échanges, d'arts et de loisir qui s'affichent. C'est plutôt la pub pour un musée pas comme les autre qui attire l'attention: c'est le Palestinian Holocaust Memorial Musium.
http://palestinianholocaust.net/English/In_Depth/GazaHolocaustMuseum/topic_01/22.shtml
Il s'agit en fait d'une exposition numérisée macabre d'une collection de dépouilles de petits enfants ensevelis, tous encore maculés de leur sang comme le veut le cérémoniel du martyre. Le site en appelle à contribution auprès des internautes visiteurs disposant de documents macabres en ces termes: "Help Us Build the Museum!".
En fait, pour construire un arsenal cauchemardesque à fond de documents inspirant la haine, et le projeter dans la nuit des temps passés pour en faire l'élément de Providence qui détermine, à chaque fois, les attitudes des humains dans les différents temps présents de l'histoire qui se fait, ce musée macabre n'a fait que plagier grotesquement une tradition plus ancienne et plus sophistiquée, y compris en ce qui concerne la formule d'appel à contribution. Le monde connaît bien par exemple la grande et respectable fondation Yad va Shem (http://www.yadvashem.org/) qu'héberge le Mont Hertzel à Jérusalem.
En fait, dans un texte publié juste après le déclenchement de la l'Intifada-II (Le Journal. Nos 142, 143, 144 ; oct ./ nov. 2000), j'écrivis ce qui suit entre doubles crochets:
[[… Lorsque donc, on érige une raison théologique anhistorique en Raison d'Etat, on ne devrait pas se sentir surpris de voir l'antithèse de son propre esprit s'incarner sur fond d'acier face à soi, sur le même plan de représentation et selon les mêmes termes catégoriels, à savoir les termes religieux irréductibles. Les événements tragiques qui ont bouleversé le monde dernièrement, suite à la fâcheuse démonstration politicienne de Mr. Sharon sur l'Esplanade des Mosquées le 28 septembre 2000 en pleines festivités du Rosh Hashana et du Yom Kipour, et dont l'infanticide atroce par les militaires israéliens du petit palestinien, Mohammed Eddourra, puis le lynchage horrible et la desfenestration par la foule palestinienne des deux soldats israéliens, Yosef Avrahami et Vadim Nourezitz, résument l'irrésumable, sont l'aboutissement logique d'une situation où un Etat convaincu que ses frontières ont été tracées dans l'Eternité a
Qui nous dit en fait, si alors même qu'Israël se réconforte dans son image alibi que lui assure, entre autre, la menace de "la colère arabo-islamique" grâce notamment d'ailleurs à la mise en avant des dimensions religieuses par Israël lui-même, ce peuple de frondeurs ne serait pas en train de rédiger sa propre 'haggadah' pour qu'elle soit récitée 'midor ledor' (מדור לדור "de génération en génération"), non plus en termes des éléments de son propre nationalisme, comme c'était le cas jusqu'aux années soixante-dix du 20e ciècle, mais en termes de la mission d'un peuple missionnaire dorénavant, "le Peuple de l'Ascension et de d'Alquds", le peuple "avant-garde de
"Ainsi tomba le Martyr d'Alaqsa, le Petit Mohammed, d'une rafale de balles des soldats israéliens, ennemis de Dieu, qui mirent fin aux cris de l'enfant. Les balles impies lui traversèrent le front, le thorax et l'abdomen pendant qu'il était sous le bras protecteurs de son père. Son père criait: Pitié! Pitié! Ils étaient tous les deux accroupis sous le Mur de
Qui nous dit si ce peuple n'est pas en train d'établir la liste des "Enfants Martyres pour
Isaïe-2: 2 Il arrivera, à la fin des jours, que
Cet objectif éthique messianique semble n'être que de la littérature en face de l'histoire d'aujourd'hui où des soldats parés de leurs châles et phylactères se prosternent devant leur merkava avant de s'y engouffrer en mission; il ne s'agit pas de
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Hier c'était
Dans le même esprit de rêve mais de système philosophique différent, John Lennon prophétisa ainsi des millénaires plus tard :
Imagine there's no heaven
It's easy if you try
No hell below us
Above us only sky
Imagine all the people
Living for today...
Imagine there's no countries
It isn't hard to do
Nothing to kill or die for
And no religion too
Imagine all the people
Living life in peace...
You may say I'm a dreamer
But I'm not the only one
I hope someday you'll join us
And the world will be as one
Imagine no possessions
I wonder if you can
No need for greed or hunger
A brotherhood of man
Imagine all the people
Sharing all the world...
You may say I'm a dreamer
But I'm not the only one
I hope someday you'll join us
And the world will live as one
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