(EN FRANCAIS) De la présence marocaine dans le monde et en Afrique en particulier
Mohamed Elmedlaoui
IURS – Rabat. 09 sept. 2013
La question de la présence du Maroc dans le monde, et en Afrique particulièrement a connu dernièrement un regain de relance officielle et un nouvel éveil éphémère de l'attention des média marocains. Cela fait suite à la lettre de programme diplomatique stratégique que le Souverain marocain Mohammed-VI avait adressée aux participants à la Première Conférence des Ambassadeurs du Royaume, tenue à Rabat le 30 août 2013. Cette lettre-programme, qui met l'accent, pour la diplomatie marocaine, sur la bonne promotion du 'Label Maroc' et de la bonne 'commercialisation' des atouts du pays partout dans le monde, et surtout en Afrique subsaharienne, est une lettre-programme qui intervient dans un contexte particulier. Ce contexte se caractérise notamment par la récente expérience-choc de l'épisode diplomatique révélateur qu'a vécu le Maroc avec les USA (en arabe) au sujet du dossier de son intégrité territoriale. Un épisode vaccinant pour ainsi dire, qui a permis, en des termes forts, de bien se rendre concrètement à l'évidence que l'action diplomatique se gagne ou se perd aujourd'hui, non pas en fonction de la qualité et du degré des soi-disant 'amitiés traditionnelles', mais plutôt en fonction de l'établissement ou non d'un rapport intelligent, de type 'gagnant-gagnant', entre les atouts concrets que le pays présente et cherche à commercialiser auprès de ses partenaires d'une part, et les intérêts concrets précis que ce pays poursuit auprès de ces partenaires; c'est le 'Real Politik'.
Quoique la lettre royale s'inscrive dans l'optique d'une vue stratégique globale, qui remonte à plus d'une décennie, inaugurée notamment par le fait que le premier grand périple du Souverain hors du royaume était un périple africain, la réactualisation explicite de cette stratégie diplomatique intervient aussi dans un contexte régional de portée historique, où un ensemble de modèles étatiques postcoloniaux environnants semblent arriver à terme de durée de vie, alors que les sociétés concernées dans les pays respectifs peinent à évoluer intellectuellement en termes de philosophie éthique et de culture politique moderne, et continuent, par contre, à se servir des mêmes cadres archaïques comme référents pour reproduire, en fin de compte, le même schéma cyclique de l'Etat clanique médiéval qu'a décrit Ibn Khaldun (le cycle de la 'âasabiya' clanique des trois générations). Ce sont donc des manifestations d'une énième reproduction de ce paradigme (en arabe), dans le cadre dudit référent éthico-philosophique, qui sont en train de se dérouler aujourd'hui autour du Maroc le long de certaines de ses dimensions culturelles à l'Est (Algérie, Tunisie, Lybie, Egypte, Syrie, etc.) et de ses profondeurs géostratégiques vitales au Sud (Mali, Niger, etc.).
Dans ce contexte global, une bonne promotion du modèle marocain sur les plans économiques, institutionnels et de développement humain et socioculturel, d'abord comme action positive, mais également comme réaction préventive, ne peut se faire, selon les critères de modernité, que sous forme d'actions intelligentes aux niveaux sectoriels respectifs de ces différents plans. Mais il y en a un volet qui constitue, en tant que mesure d'accompagnement préparatoire et d'efficacité sur chacun de ces plans, une condition sine qua non pour le bon aboutissement de toute action diplomatique; c'est le volet linguistique et socioculturel.
Il en est ainsi, parce que dans toute société et à toute époque, la culture et l'idéologie sont des produits de consommation comme les autres. Et si un pays n'en produit pas assez, ou pas du tout; ou qu'il en produit abondamment mais de mauvaise qualité (propagande gratuite en langue de bois et à sens unique, au lieu de formats interactifs qui font intervenir académiciens acteurs politiques et acteurs de la société civile du pays d'accréditation et du pays missionnaire), ou bien qu'il en produise suffisamment et de bonne qualité, mais sans promotion systématique, ni commercialisation intelligente, ce pays-là est condamné à devenir un pur consommateur d'idéologie par importation dans un secteur d'échange où il se trouve congénitalement déficitaire. D'autre part, et en d'autres termes à propos toujours du volet culturel, un pays pour lequel on ne dispose d'aucune expertise en matière de cultures et de langues, pour les respecter et les mettre à profit en matière de communication, ne peut jamais constituer un partenaire commercial et économique bénéfique, et encore moins un partenaire stratégique sûr et fiable.
En automne 2004, mes collègues universitaires, Hafid Smaïli et Mhammed El-Mellakh, ont réalisé avec moi une interview, révisée un an plus tard et publiée successivement dans 'Fikr wa Naqd' (n° 72, octobre 2005) et 'Muntada l-Hiwaar' (n° 22, août 2005). L'interview, réalisée en arabe, avait pour titre "Questions sur la linguistique, la situation linguistique et la recherche scientifique". Parmi les échanges de cette interview, qui date de 2004, il y a une question-réponse qui porte précisément sur le pré-requis de l'expertise linguistique et socioculturelle pour une véritable présence du Maroc dans sa profondeur africaine subsaharienne; c'est ce que je traduis de l'arabe dans les paragraphes qui suivent :
[Question :
Toute situation caractérisée par un pluralisme linguistique nécessite une gestion rationnelle, à la lumière du projet de société préconisé. Que dites-vous de la situation linguistique qui prévaut actuellement au Maroc, ainsi que de la façon dont on la gère ?
Réponse :
La réalité linguistique marocaine a toujours été une réalité plurielle, aussi loin que l'on peut remonter l'histoire. C'est là la règle; mais c'est dans le cadre justement de ce pluralisme linguistique que les générations successives ont réalisé ce qu'elles ont réalisé comme contributions intellectuelles et de civilisation dans cette partie du monde. Ce qui change, en fonction des données de l'histoire régionale et mondiale où ce pays se trouve impliqué à différents degrés d'une façon ou d'une autre et d'une époque à l'autre, ce sont les identités des langues impliquées (amazigh, phénicien, punique, grec, latin, hébreu, arabe, romance, portugais, italien, français, espagnole, anglais) qui constituent, en parallèle ou en alternance, les éléments de ce pluralisme linguistique constant. Qui est donc en mesure de prouver l'existence d'une période historique qui se distinguerait dans cet espace par un monolinguisme? Les changements historiques à ce niveau concernent donc uniquement la façon dont ce pluralisme fonctionne en termes de rapports sociolinguistiques entre les langues impliquées. A chaque époque, les termes de ce fonctionnement donnent lieu à diverses hiérarchisations et fonctionnalités linguistiques, et à un système afférent de symbolismes sociolinguistiques, et ce en fonction du système de valeurs éthiques et idéologiques en vigueur à ladite époque.
Par exemple, et pour ne considérer que notre époque, il s'est instauré à l'aube de l'Indépendance du Maroc un 'package' de valeurs et de codes idéologiques, qui glorifient le dogme unitariste en politique, et ce en surévaluant la valeur unidimensionnelle en tout ce qui concerne les appartenances identitaires et d'encadrement de l'individu et des citoyens dans l'état-nation moderne, qui était alors en phase de reconstruction, à savoir nation unique, langue unique, religion unique, parti unique, syndicat unique, organisation unique des écrivains, des étudiants, etc. Cette attitude de l'esprit s'est bien sûr répercutée par conséquent et pendant plusieurs décennies, sur la façon, la direction et les finalités de la gestion officielle du dossier sociolinguistique en harmonie avec l'attitude intellectuelle collective globale de l'époque.
Dans la réalité évolutive de notre temps d'aujourd'hui, qui est encore en devenir, d'autres convictions de valeurs éthiques, qui avaient commencé par la suite à pointer à l'horizon intellectuel collectif marocain dès la fin des années 60s du 20e s. en réaction au dogme unitariste, sont maintenant complètement entrées dans le circuit d'échange intellectuel et sociopolitique, poussant de plus en plus dans le sens de valoriser les principes de démocratie, de droits de l'homme et du droit libéral à la différence. Quoique le rapport entre ces nouvelles valeurs, en tant que principes généraux d'une part, et leur manifestation particulière sur le plan identitaire et linguistique d'autre part, soit aujourd'hui un rapport de logique dialectique en termes de cause à effet, personne ne peut nier que le discours des revendications sociolinguistiques, identitaires et socioculturelles, que traduisait le slogan 'Unité dans la diversité' fut le discours de semence des valeurs du droit à la différence en tant que principe éthique général. Ce principe a pu maintenant traverser, de façon bénéfique et revigorisante, même certains partis politiques modernisés (le concept des courants de cohabitation au lieu des schismes périodiques). D'autre part, personne ne peut nier non plus que le progrès qu'a connu la gestion du même dossier sociolinguistique ces dernières années sur le plan officiel (dahir royal du 17 octobre 2001 portant création de l'IRCAM) n'est, de son côté, qu'une manifestation particulière des nouvelles orientations générales où s'est engagée la société marocaine et qui se sont manifestées également sur d'autres plans sociopolitiques (expérience de 'gouvernement d'Alternance', 'Nouveau Concept d'Autorité', 'Code de la Famille', 'Réhabilitation et Réconciliation', etc.).
Bref, il n'y a pas de recette dogmatique universelle absolue en matière de gestion sociolinguistique officielle moderne, applicable en tout terrain. Il n'y a que le principe d'assigner à une langue donnée, dans un état donné de la dynamique de son évolution intellectuelle en tant qu'entité dépositaire et véhiculaire d'un type de valeurs et de savoir, la fonction rationnelle qui lui revient en fonction desdites capacités intellectuelles et attributs sociolinguistiques courantes d'une part, et des valeurs et finalités socioéconomiques, socioculturelles et sociopolitiques et éthiques globales que la société se fixe pour son présent et son avenir. Ce principe de gestion et de planification sociolinguistique s'applique aussi bien à l'espace public du domaine social (mass-média, guichets et services publiques) en tant que micro-gestion, qu'au niveau des secteurs stratégiques de l'enseignement, de la formation et de la recherche scientifique, en tant que macro-gestion.
Les états qui sont consciemment engagés dans l'esprit global de leur époque s'ingénient constamment pour accommoder leurs politiques sociolinguistiques et socioculturelles aux exigences de l'époque, non pas seulement au niveau national (le nouveau concept des 'langues nationales' dans un pays jacobin comme la France par exemple), mais également aux niveaux régionaux et internationaux (la place actuelle de l'anglais en France toujours sur le plan de la haute formation et de recherche scientifique). Tout cela, en fonction des capacités propres de ces états, de leurs ambitions et des missions et responsabilités dont ils se sentent investis. C'est dans cette optique que le Maroc se doit de définir une politique linguistique sur ces plans ; une politique qui corresponde à ses capacités et à ses ambitions dans son propre contexte géo-historique, régional et international.
Je me rappelle à cet égard qu'en marge du récent colloque «3.Bayreuth-Frankfürter Kolloquium zur Berberologie» tenu les 1-3 juillet 2004 à Bayreuth en Allemagne, un collègue chercheur au 'Dipartimento di Studi e Richerche su Africa e Paesi Arabi' de l'université de Naples, et auteur de plusieurs dictionnaires sur les langues de l'Afrique, m'a demandé à savoir si les milieux académiques marocains s'intéressent aux réalités linguistiques de l'Afrique. Ma réponse, improvisée sur le tas, fut que, à part les publications et les rencontres de l'Institut des Etudes Africaines, à dominance d'hagiographie des confréries et d'histoire évènementielle maroco-africaine, il n'y a pas d'intérêt académique systématique pour l'Afrique, en particulier dans les domaines de la description linguistique et des politiques sociolinguistiques des états. En lui répondant ainsi d'une façon lapidaire, je me suis demandé: comment se fait-il qu'il en fût ainsi dans le monde académique marocain, alors qu'il y a aujourd'hui en Afrique une réalité en mouvement et en devenir sur le plan sociolinguistique, notamment à travers l'aspiration de beaucoup de langues africaines émergentes (le touareg au Mali, Niger et Burkina-Faso ; le wolof et le peul en Afrique de l'Ouest, le Sangho en Afrique Centrale et le Swahili à l'Est de l'Afrique) à occuper de nouvelles positions dans l'échiquier des marchés linguistiques nationaux et régionaux de l'époque postcoloniale ?
C'est là un vrai déphasage paradoxal; car il ya, d'une part, la volonté politique de réactualiser, en les renforçant, les termes et les modes de la présence du Maroc dans l'espace de sa profondeur africaine, comme le traduit le récent périple africain du Souverain (2000), qui fut le premier du genre qui marqua l'accès du Souverain au trône, tout comme le traduisent certaines percées du monde de la finance et de l'entreprise marocaines; et il y a, d'autre part, l'absence quasi-totale de tout intérêt académique systématique des universités et des instituts et centres de recherche marocains de cet espace dans sa dynamique socio-économique et socioculturelle vivante d'aujourd'hui.
La question est donc de se demander dans quelle mesure est ce que le Maroc, comme tout autre pays, peut effectivement assurer une présence économique et diplomatique, solide et pérenne dans un espace donné, en l'absence de tout intérêt académique et de toute action culturelle dans cet espace, en une ignorance totale des langues et cultures des peuples concernés, et en l'absence, par conséquent, de toute stratégie de formation d'experts sectoriels, d'attachés culturels et de centres culturels d'interface dans ces domaines dans les pays concernés ? Or, pour ce qui n'est que du chantier de la gestion du paysage linguistique et de l'aménagement linguistique, et juste à titre d'exemple, le Maroc dispose aujourd'hui de hautes compétences et d'une grande expérience pratique (mise au point de dictionnaires, de grammaires standardisés et de graphie et orthographes appropriées aux langues de tradition orale, etc.). Ce n'est là qu'un exemple parmi tant d'autres atouts dont dispose le Maroc pour rendre utile son propre model et rendre attractif son label notamment aux yeux de ses partenaires africains subsahariens (…).
En conclusion, toute demande explicite d'expertise dans ce sens, de la part de la diplomatie marocaine (officielle, parlementaire et partisane), ainsi que de la part de l'entreprise marocaine dans les domaines les concernant, de communication socioéconomique et des symboles-leviers publicitaires en fonction des spécificités linguistiques et socioculturelles du terrain par exemple, ne peut que pousser le monde académique marocain à suivre, en se remettant au diapason des attentes du pays. Et alors, tout le monde saisira facilement le sens profond et la portée d'une réponse historique, qui rompit totalement d'avec la tradition de langue de bois. Il s'agit de la récente réaction du Souverain marocain à Al-Hoceima (mars 2004) lorsque l'émissaire américain lui exposa les grandes lignes du fameux plan américain IGMO ('Initiative pour le Grand Moyen Orient') :
Tout d'abord, nous ne faisons pas partie du Grand Moyen Orient, précise le Souverain; et puis, on ne peut pas mettre tout le monde arabe dans le même panier. Le Maroc est un pays maghrébin et nord-africain, poursuit le Souverain. Nous avons beaucoup de points communs avec nos amis dans le Golf et au Proche Orient ; mais nous ne sommes pas tous confrontés aux mêmes réalités (fin des propos du Souverain, cités d'après le sens)].
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Notre commentaire récent (2013) :
Ces derniers propos explicites et extralucides du Souverain marocain remontent à une décennie avant les convulsions et soubresauts actuels (2013) des soi-disant 'Printemps Arabes', auxquels le Maroc a opposé, dans la ligne droite de la continuité de son propre modèle dynamique, la réforme constitutionnelle historique de 2011 et une deuxième expérience avancée de 'gouvernement d'alternance' qui en est issue. Ces propos traduisent un réalisme clairvoyant qui s'inspire des constantes d'une histoire séculaire, régie, comme toute véritable histoire, par la suprématie des faits de la géographie naturelle et humaine sur les échos des oracles idéologiques ainsi que sur l'usage utilitaire que la géopolitique régionale et/ou internationale de conjoncture cherche parfois à faire de tels échos de diversion, en essayant, par exemple, de noyer l'essence de l'entité marocaine dans le cocktail inflammable de cette mer houleuse aux sables mouvants qu'a toujours été la zone géopolitique séismique dite aujourd'hui 'Moyen Orient', et d'engager pratiquement les énergies de ce pays dans le jeu d'une entreprise d'usure dans un espace empesté d'idéologies belliqueuses et contagieuses depuis l'Antiquité où, en tant qu'Etat-nation souverain et moderne, déterminé sur l'échiquier du concert des nations par les coordonnées de l'histoire et de la géographie naturelle et humaine, le Maroc n'a au fond rien de concret à gagner (ressources, commerce, sciences et technologies, savoir faire, culture de gouvernement, etc.) ni à défendre (frontières, profondeur géopolitique, model d'état, etc.), si ce n'est défendre, par mesures préventives, l'indépendance de son entité en tant qu'Etat souverain. Un état souverain qui, à travers l'histoire, depuis les Idrissides et jusqu'aux années 60-70s du 20e s., a toujours dérangé les foyers géopolitiques du Moyen Orient (Damas, Bagdad, Istanbul, le Caire), qui ne lésinent devant aucune méthode de déstabilisation, y compris des régicides. Juste après l'époque des walis omeyades de Damas pour qui tout le Nord de l'Afrique voué à demeurer une simple colonie de rente permanente et d'impôt, les Abbassides de Bagdad ont engagé un agent qui empoisonna le roi fondateur de l'Etat Idrisside (la première dynastie marocaine postislamique). Au lendemain de la Bataille des Trois Rois qui a stoppé définitivement les visées coloniales de l'empire portugais en Afrique du Nord, les Janissaires de l'empire ottoman de l'époque ont assassiné le roi Saadien, Mohamed Cheikh au cœur des montagnes du Haut Atlas, etc.. Et juste après l'indépendance du Maroc moderne, et lors de la Guerre des Sables (1963), c'était un lieutenant nassériste, futur président du pays des pharaons, déchu en 2011, qui fut capturé aux frontières-Est du Maroc lors de sa mission dans le cadre d'une entreprise armée qui cherchait alors à se servir militairement de la jeune 'Révolution d'un Million de Martyres' pour 'nassériser' tout le Nord-West Africain, en s'attaquant notamment au bastion du Maroc. On sait enfin la position-clé des réminiscences du nassérisme, sous sa forme 'kaddafienne', et du régime baasiste, sous sa forme du clan 'Assad', au sujet du processus du parachèvement par le Maroc de son intégrité territoriale depuis le milieu des années 70s du 20e s.; sans oublier enfin l'offensive médiatique satellitaire de l'appareil Al-jazzera, toujours en cours, à coup de fatwas, de 'prédications' et de désinformation.
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1 (note rajoutée: 2013) : A cet égard, et déjà à la même année (2004), un Projet d'Etablissement (en français) a été présenté dans ce sens; voir :
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