OrBinah

Aspects de la culture marocaine vue à travers son affluent hébraïque

L’exemple de Fès, creuset du savoir, de la culture et des arts

Par

Mohamed Elmedlaoui

Pour circonstancier le texte

Le 4 février 2011, je reçois de Monsieur Juan Manuel Cid lettre signée M. Jerónimo Páez et ayant pour objet :

«Sollicitation de votre participation à l’élaboration d’une nouvelle édition du livre "Fès. 1200 ans d’histoire" avec un article sur le thème : Les juifs à Fès.»

La lettre précise :

«Le projet propose des approches thématiques qui tendent à insérer  l’histoire  de Fès  dans ses contextes régionaux en combinant  des thèmes  spécifiques dont les sujets sont précisés en annexe à cette correspondance. La rédaction des  introductions à ces thèmes est proposée  à l’attention des auteurs sollicités.

Par le choix des  thèmes, l’intention du concepteur aspire à ouvrir des perspectives susceptibles d’éclairer davantage certaines facettes de Fès, notamment dans leurs correspondances historiques, économique, culturelles et artistiques avec d’autres aires de civilisation  à Cordoue, Séville, Grenade, Sijilmassa, Tlemcen, Al-Qayrawan, Istanbul, Dakar, etc.. L’objectif  consisterait donc à insérer l’histoire de Fès dans le vaste espace méditerranéen et africain.»

Quelques mois avant la sortie du volume, j’ai envoyé la lettre suivante, qui constitue le dernier échange entre nous, à Monsieur Juan Manuel Cid :

Monsieur Juan Manuel Cid

Je vous remercie de votre lettre. J’ai déjà reçu il y a quelques mois le PDF d’un texte que la lettre de M. Jerónimo Páez présente ainsi :

«Concernant votre article, compte tenu des contraintes d’espace et des « doublons » concernant certaines thématiques évoquées dans d’autres textes de l’ouvrage, nous avons pris la liberté de supprimer quelques paragraphes. Cette version finale est donc légèrement raccourcie, mais nous avons eu à cœur de préserver ce que nous considérions comme la partie centrale de l’article, afin de ne pas porter atteinte à l’esprit de votre travail dans son ensemble. Nous espérons, là aussi, que vous aurez la gentillesse de nous absoudre pour ces menues modifications».

Cher Monsieur,

JE NE RECONNAIS pas du tout mon texte d’origine de 10 pages (sans les réf.) dans ce qui m’a été envoyé (une page et demi sans idée sans âme).

Vous vous rappelez certainement, mon texte a déjà fait l’objet de beaucoup d’échanges de recadrage de rédaction avant qu’il ne soit approuvé.

Le "redéploiement" des éléments des contributions auquel la lettre de M. Páez fait allusion signifie certainement que des éléments d’une contribution sont passés dans d’autres «compte tenu des contraintes d’espace et des ‘doublons’» pour alléger certaines et enrichir d’autres, selon quel critère?

L’éditeur m’a certes payé pour ma contribution mais à condition qu’il associe le nom de l’auteur à son texte qui en reflète l’image scientifique et non à quiconque d’autre, et ce dans l’esprit éditorial d’un ouvrage collectif dirigé par un éditeur.

Si l’éditeur, qui détient le copyright des textes rémunérés, les avaient exploités tous librement en procédant à une autre rédaction thématique qui lui serait propre, en listant juste et en vrac les noms des contributeurs sans leurs associer de nouvelles version de leurs propres textes redéployés dans sa propre rédaction à lui, je n’aurais eu rien à dire. Mais ce n’est pas le cas avec ce qu’on m’a présenté comme étant mon propre texte.

Bien à vous

Mohamed Elmedlaoui

Responsable du groupe Géoplolitique, Identité et Migration à l’IURS - Rabat

Présidant de l’Association des Amis du Musée du Judaïsme Marocain.

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C’est en raison de ce qui précède que je me trouve obligé de partager l’original du texte de la dite contribution avec le public ici sur OrBinah à travers le lien suivant :

https://static.blog4ever.com/2006/04/162080/Fes1200--livre-mat-2.pdf

Mohamed Elmedlaoui

https://orbinah.blog4ever.com/m-elmedlaoui-publications-academiques