OrBinah

Haïm Zafrani, incarnation de l’unité du rêve et de la réalité (1iere PARTIE)

Sous Le Haut Patronage de S.M Le Roi Mohammed VI

Festival des Andalousies Atlantiques

Essaouira Du 30 septembre au 02 octobre 2004

 

 

Haïm Zafrani ÍÇííã ÇáÒÚÝÑÇäí חיים זעפרני 

Incarnation de l'unité du rêve et de la réalité d'une identité ;

Le cas spécial de la version berbère de la Haggadah de Pessah

 

(PREMIERE PARTIE. Lire la partie 2 sur le meme blog

Mohamed Elmedlaoui *

Institut Royal de la Culture Amazighe

 

 La vie, l'œuvre, l'éthique de feu Haïm Zafrani, ainsi que la façon glorieuse dont ce grand esprit a rendu l'âme il y a quelques mois, sont autant de sphères et de niveaux où le rêve et la réalité se chevauchent en une complémentarité dialectique au lieu de constituer deux termes d'une antinomie comme l'exige la logique des catégories.

Dans de pareils contextes, et pour essayer de contourner le paradoxe de l'antinomie que la logique ordinaire de la vie de tous les jours érige entre certains concepts qui sont au fond complémentaires, tels que le rêve et la réalité dont la complémentarité fonde le sens même de la vie, le jargon prosaïque des moins monolithes parmi nous recourt à une distinction entre 'niveaux différents de représentation', ou encore 'sphères différentes de conception'. Maître Zafrani, quant à lui, aurait préféré évoquer, dans l'intimité qui est de mise bien sûr, plutôt la gamme continue des Sefirots de l'Arbre de la Vie, cet arbre mystique où continuum et complémentarité structurent, par définition, les trois triades suivantes des sphères du logos et de la praxis :

 

(i)                  la triade des 'séfirot' de l'Intellect (Sagesse, Discernement et Connaissance), qui distinguent, créent, analysent, synthétisent et concluent ;

 (ii)                la triade des 'sefirots' de l'Emotif (Générosité, Rigueur et Harmonie),  qui gèrent et harmonisent les énergies d'amour, de haine, de retenue, de justice et de maîtrise ;

 

(iii)               la triade des 'sefirots' de l'Instinctif (Victoire, Gloire et Fondation), qui traduisent la prise directe avec la réalité.

 

Mon statut de simple profane dans le domaine kabbalistique, me permet, me semble t-il, sans risque de profanation de l'esprit de la discipline, de reproduire ci-après, en public, les définitions vulgarisées des trois 'sefirots' de la dernière triade de cet arbre, la triade de l'Instinctif, et ce afin de donner une idée approximative des passerelles conceptuelles possibles entre rêve et réalité:

 

a)                   נצח (Victoire) est la volonté de surpasser ou d'imposer, qui informe le désire ardent que l'on peut avoir d'atteindre son but;

 

b)                  הוד (Gloire) est la capacité, une fois qu'on est mu par la volonté de réussir, de ne pas se laisser arrêter par les obstacles; c'est l'obstination et la persévérance;

  

c)                  יסוד (Fondation) est la force qui permet de relier les choses, d'établir des passerelles entre elles, la communication avec autrui, la transmission.

 

Quant à la dixième Sephirah, מלכות (Royauté), c'est le lieu de passage à l'acte, lorsque les potentialités de l'âme s'expriment vers le dehors sous forme de pensée, parole et action.

 

Dans cet esprit, la vie de Maître Haïm Zafrani est le reflet parfait, à l'échelle de l'individu, d'une autre symbiose entre rêve et réalité, celle qui caractérise l'esprit général de l'histoire passée et actuelle de toute une communauté et de toute une nation. Les textes littéraires, la tradition orale, la symbolique des mœurs et tous les autres niveaux de représentation de cette identité riche et multidimensionnelle à laquelle l'œuvre de Haïm Zafrani a su rendre éclat et tonus en la dégageant des poussières des temps révolus et en l'immunisant contre les aléas corrupteurs de la conjoncture du présent, témoignent tous de cette complémentarité délicate et heureuse, entre rêve et réalité d'une part, et unité et diversité d'autre part, que seul un esprit mystique, comme celui de Haïm Zafrani, est en mesure de concevoir, d'entretenir et de faire fructifier sans se sentir sortir en dérive par rapport au rationnel. Pour lui, ce n'est là que joindre les deux bouts d'un continuum complémentaire, en associant le כתר (Couronne) à la מלכות (Royauté) sur l'Arbre de la Vie.

 

Est ce, par exemple, de la réalité ou du rêve, que de se représenter le mont Toudgha de l'Atlas comme le lieu où le Livre des Splendeurs, le Zohar, aurait été révélé, légende bien ancrée dans la tradition populaire judéo marocaine et mise à jour grâce au travail de Zafrani  précisément ? Est-ce encore du rêve ou de la réalité qu'on continue encore aujourd'hui à rendre un culte de saints à la tombe dite de Daniel, non pas quelque part en Perse, où le personnage biblique aurait vécu, en un second Joseph, dans la cour persane, mais tout près de nous sur les hauteurs de l'Atlas toujours, où on continue de lui rendre ce culte sous le non de Saydna Danyal ?

 

Et ce Juif marocain qui intenta un jour un procès, en Israël, contre l'Agence Juive au sujet de certains détails relatifs aux conditions de sa 'âlia' (עליה "émigration en Israël"), et qui aurait gagné ce procès grâce, affirme t-il, à un conseil que lui aurait prodigué, en rêve, le 'tsadik' berbère d'Imntagn du Haut Atlas près de l'ancestrale petite ville de Taroudant, Rabbi David Ben Barukh (Ben-Ami, 1990 : 50), dont la tombe repose toujours aujourd'hui entre oliviers et orangers dans l'Aghzou N-Bahmmou sur la rive nord de l'Oued Sous au Sud-est d'Ouled Berrhil, dans un endroit qui n'était jusqu'il y a une vingtaine d'années que désert et désolation. De quelle instance cet individu, qui attaqua une institution internationale et gagna sa cause, procède t-il dans sa navigation dans la  vie houleuse ? Est ce de l'instance du rêve ou de celle de la réalité ?

 

Et le fameux רמבם (Moïse Maimonide), auteur notamment du תורה משנה (Mishneh Torah "Commentaire sur la Torah") qu'il écrivit en hébreu, et de  מורה נבוכים(Moreh Nevokhim "Le guide des égarés"), qu'il écrivit en arabe, grand esprit qui synthétise un Averroès et un Al Ghazali auteur lui aussi curieusement du  ÇáãäÞÜÐ ãä ÇáÖáÇá  ("Le sauveur de l'égarement"), ce Moïse à propos de qui la tradition dit en calembour : ממשה עד משה לא קם כמשה  "de Moïse[le Patriarche] à Moïse [Maimonide] il n'y eut jamais comme Moïse[le Patriarche]"? Est t-il un rêve ou de la réalité que cette grande figure du Judaïsme, natif de Cordoue l'andalouse, deuxième des trois grands Moïses (Moïse le Patriarche, Moïse Maimonide et Moïse Mendelssohn), ait été sollicité un jour pour enseigner dans ce haut lieu de l'Islam que fut l'Université d'Al-Qarawiyin de Fès, avant de finir comme médecin personnel du fameux Salah-Eddin El-Ayyoubi , héros musulman de la résistance contre les croisés et libérateur de Bayt Almaqdis- Jérusalem, de l'emprise des croisés?

Il y a d'ailleurs un détail intéressant à propos de ce Jérusalem – Bayt Almaqdis, qu'on a tendance à prendre pour anecdotique, mais qui me paraît essentiel, digne de méditation et profondément révélateur au sujet du rapport entre rêve et réalité dans la perspective d'un esprit comme celui de Haïm Zafrani et de la mémoire dont il s'est fait gardien et porte-parole. Il s'agit d'une comparaison, sur un point donné, entre la version araméenne originale de la Haggadah du Pessah et une autre version amazighe (berbère), écrite en caractères hébraïques, 'exhumée' précisément par Haïm Zafrani et analysée et publiée par lui en collaboration avec Paulette Galand-Pernet. Faisons la comparaison :

 

1. Le texte araméen du chapitre 'Hallahm Anya' :

 

  1הא לחמא עניא די אכלו אבהתינו בארעא דמצרים

" Ceci est le pain de misère, qu'ont mangé nos pères en terre d'Egypte "

 

  2כל דכפין ייתי וייכל כל דצריך ייתי ויפסח

" Que celui qui a faim, vienne et mange. Que le nécessiteux vienne, et célèbre Pessah "

 

  3השתא הכא לשנה הבאה בארעא דישראל

"Cette année-ci nous voilà ICI ; et l'an prochain sur la Terre d'Israël"

 

  4השתא עבדי לשנה הבאה בני חורין

"Cette année-ci [nous sommes] ESCLAVES ; l'an prochain [nous serons] libres"

 

 

2. Le texte amazighe (berbère) du chapitre 'Hallahm Anya' :

 

1  ayddg  n-ugrum ur imtinn da ttšan lwaldin nng g-masr

"Voici le pain azyme que mangeaient nos ancêtres en terre d'Egypte"

 

2  kullu mad yag  laz  iddu ad  itš; mad yag  fad iddu ad isu.

            "Que tout celui qui a faim entre et mange, et que celui qui a soif entre et boive"

 

3  asgg°as ddeg  g-tmazirt ddg;  imal g-bit lmaqdis.

            "Cette année-ci [nous sommes] dans ce PAYS ; l'an prochain à Bayt Lmaqdis"

 

4  0000000000000000000000000000000000000000000

            (L'alinéa 4 ne figure pas dans la version amazighe ! ?)

 

Qu'est ce qui a fait donc que ce qui n'est, pour le texte araméen d'origine, qu'un 'ICI',  adverbe de lieu, détaché et dépourvu de toute connotation identitaire, devienne dans le texte amazighe un substantif plein, tamazirt ("Pays"), avec toutes les charges affectives associées au référent de ce terme qui, dépourvu de tout déterminant morphosyntaxique (possessif, démonstratif, etc.), acquiert par défaut en amazighe (berbère) la valeur de "mon/notre Pays", exactement comme c'est le cas pour le terme haarets (הארץ "La Terre") en Hébreu ou pour le terme lblad ("Le Pays") en Arabe Marocain dont la morphosyntaxe n'est historiquement qu'un calque de celle du Berbère ?

 

Puis qu'est ce qui a fait, d'autre part, qu'à la place du référent spacial 'Terre d'Israël', le texte amazigh se réfère plutôt au référent messianique de Jérusalem, encore nommée 'Bayt Lmaqdis' et pas 'Uršlim' ?

 

Qu'est ce qui fait, enfin, et par dessus tout, que le texte berbère, produit nature du terroir de ce Tamazirt qu'est ce beau pays, où nous rendons aujourd'hui hommage  à l'un de ses fils sur le fond d'une célébration de la mémoire des Andalousies Atlantiques, passe sous silence l'alinéa 4 du texte araméen d'origine ci-dessus, où il a été fait état d'une situation d'esclavage ? Une situation analogue, le texte amazighe ne l'a pourtant pas passée sous silence dans le chapitre עבדים היינו ("Esclaves étions nous") qui se réfère à l'époque égyptienne en ces termes :

 

iceddamn ay nga i-freu g-masr,

            "ESCLAVES étions nous au service du Pharaon  en Egypte,"

 

issufg-ag  rbbi nng  dinnag  s-ufus n-ddrae, s-ufus iquwan.

"Et notre Seigneur nous en fit sortir d'une main puissante, d'une main vigoureuse"

 

mur ur-ag  issufg  rbbi lwaldin ng  g-masr,

            "Si le St Béni-Soit-Il ne nous avait pas fait sortir nos ancêtres d'Égypte,

 

nsul nkk°ni  d-isirran ng  iceddamen a nga i-freu g-masr.

            "Nous serions demeurés, nous et nos fils, asservis au Pharaon"

 

Tout cela n'est-il donc pas ainsi parce que, soit dans le rêve, soit en réalité, soit dans les deux, cette terre appelée dans la diversité: Tamazirt, Tamurt ou Lblad, est considérée comme une 'Terre de lait et de miel' (ארץ חלב ודבש), qui égale ou surpasse la Terre Promise, comme le veut une légende rapportée par Abraham Laredo dans son livre (Los berberes y los judios de Morruecos segun las fuentes y las leyendas antiguas. Madrid 1954)?

 

Enfin, et pour que rêve et réalité épousent l'un l'autre au lieu de l'occulter, et encore moins le nier, cet heureux forum dont nous avons l'honneur et le privilège d'être à la fois acteurs et spectateurs, dans notre diversité plurielle, et où la mémoire de Haïm Zafrani plane en colombe de paix dans les ciel de sa ville natale, relève t-il du rêve ou bien de l'adhérence au réalisme politique, dans une conjoncture "où renaissent les tentations du repli ou de la pensée unique" selon les termes de l'initiateur de ce forum, M. André Azoulay ici présent (Le Matin du Sahara 24 09; 2004) ?

En tout cas, ce forum est la preuve que quelle que soit le tragique de l'expérience vécue, qui prépare toujours les belles choses dans la douleur, la pensée qui sous-tend l'œuvre magistrale de Haïm Zafrani "n'exprime pas une simple nostalgie d'un temps révolu ou d'un âge que nous aurions à jamais perdu" (ibid.), un temps où les dialogues directs ou indirects constituaient des lignes vertes permanentes de communication entre identités communautaires florissantes et édifiantes, animées par des figures aussi savantes et prestigieuses qu'influentes différentes et compétitives telles qu'un Averroès, un Maimonide, un Al Ghazali, un Ibn Nagrella, un Ibn Hazm, etc.

 

Pour notre génération, c'est feu Haïm Zafrani qui a inauguré une nouvelle ère de ce dialogue, et qui nous a initiés au langage, aux concepts, aux éléments de la connaissance, et à  méthodes qui lui est nécessaire, et surtout à l'attitude de ne pas se satisfaire de soi-même et vouloir établir le dialogue sur la base de sa seule propre 'vérité'. De nos jours, l'opposition entre religion et laïcité sert parfois de tremplin pour faire des raccourcis fâcheux et des réductions désastreuses. Or, comme l'a bien formulé récemment Hassan Aourid, "le propre d'une éducation religieuse est de nous apprendre l'humilité. Le propre d'une éducation laïque est de reposer sur le doute. Il est tout aussi important de souligner que les identités ou le sentiment d'appartenance ne sont pas un legs, mais une réappropriation [du construit, produit d'une reconstruction permanente]. C'est dire que le dialogue avec l'Autre doit se doubler d'un dialogue avec soi" (Le Matin du Sahara ; idem.). C'est ce que l'œuvre de Haïm Zafrani nous enseigne.

 

A travers cet enseignement, comme l'a bien souligné l'auteur de la 'Moroccan Love Story', Gabriel Ben Simhon, "Haim Zafrani a donné beaucoup d'amour à tout le monde, et a légué pour nous et pour beaucoup d'autres un héritage mémorial d'humanisme, de culture judéo marocaine et d'esprit. De ce point de vue, Haim Zafrani a gagné l'Eternité et nous a laissé vivre à la lumière de sa mémoire et suivre son exemple dans la vie.».

 

En plus de cette dimension universelle de l'oeuvre de Haïm Zafrani, le regretté a pu arracher à l'oublie, de par sa plume, comme l'a fait Elias Harrus de par l'objectif de sa caméra, tout un pan de la mémoire marocaine riche et plurielle. En sauvant ainsi le patrimoine juif marocain de la déperdition, Haïm Zafrani a sauvé du même coup "une composante essentielle de la culture marocaine" et a administré la "preuve irréfutable de la communion de destin entre le Judaïsme et l'Islam", selon les propos d'Edmond Amran El Maleh, qui nous fait l'honneur de présider cet hommage. "Rendre hommage à Haïm Zafrani c'est rendre hommage au fils d'Essaouira et au Juif marocain, qui a assumé son identité riche et plurielle dans toute sa plénitude", a encore ajouté Edmond Amran El Maleh.

 

Ce prestigieux festival, dans le cadre duquel nous rendons ici hommage à Haïm Zafrani, s'inscrit donc dans le cadre d'une nouvelle ère de dialogue qui prolonge l'histoire maroco-andalouse. Il est une manifestation de ce refus qui caractérise le fond de cette histoire, de succomber aux tentations internes et externes de repli et d'exclusion, en cela qu'il invite tout le monde, au contraire, à se réunir dans sa pluralité, notamment dans ce haut lieu de ce beau pays, pour y vivre pleinement, dans le rêve comme dans la réalité, la richesse des éléments et la diversité du mouvement, sur un fond symbolique de musique arabo-andalouse judéo marocaine, de malhun, de salsa, de flamenco, de gnawa et, espérons-le pour bientôt, de ces modes pentatoniques de la musique berbère des Atlas, dont les rebabs monocordes et les 'outar' tétracordes font vibrer les diapasons des mélomanes du Mali à la Chine en passant par le  Soudan et Israël notamment où des communautés judéo-berbères (à Shokeda et à Aderet entre autres; v. Azaryahu 1999) continuent à fêter leurs moissons, mariages ou bar-mitsvas en chantant d'anciens répertoires berbères sur des airs pentatoniques de l'ahwash des montagnes de l'Atlas en souvenir d'une époque où Juif/ves et Musulman(e)s prenaient plaisir, dans ces hauteurs, à danser en rang après chaque partie de joute de l'ahwash, leur ethos étant résumé par le vers berbère suivant:

a ddin iga win rbbi, ahwash  i-g   i-kiwan

"La religion appartient à Dieu; ahwash est l'affaire de chacun".

 

Et lorsque dignité et sécurité seront enfin assurées respectivement par les uns aux autres et par les autres aux uns parmi les humains, et que tous ceux-ci apprennent à apprécier les vertus de la sagesse, qui consiste à transformer leurs chars en tracteurs et leurs fusils en rebabs, comme en a rêvé le prophète Isaïe, lorsque les uns et les autres apprendront à apprécier les vertus de la science, sacrée ou profane, ainsi que les vertus de la connaissance de l'Autre en commençant par se repenser soi-même, tel que l'œuvre de Zafrani enseigne cela, les propos suivants, aujourd'hui à l'air un peu insolite, du faqih du Sous, Sidi Ali Al-Guersifi, recouvreront leur sens un peu perdu aujourd'hui. Voici que ces propos disent:

 ad akk°  igan laxyar n-ma ikwra yan d lealim ad-as issgr arraw  ns

yuf  uqqarid ifka yan  f-lquran alf  n-udinar  n-wur  f-ljihad

                                                              (van den Boogert 1997 : 26)

 

"Le meilleur des placements [qu'un individu peut faire] est d'embaucher un savant pour qu'il lui éduque sa progéniture."

"Un sou dépensé dans l'enseignement du Coran en vaut mieux qu'un millier de dinars en or dépensés pour la Guerre Sainte".

 

 La suite  https://orbinah.blog4ever.com/blog/lirarticle-162080-570654.html



16/12/2007
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 343 autres membres